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Histoire

Thierno Diallo

Maître-assistant à la faculté des lettres de Dakar
Avec la collaboration de Gilles Lambert

Alfa Yaya, roi du Labé (Fouta-Djallon)

Editions ABC. Paris. Dakar. Abidjan. 1976. Collection Grandes Figures Africaines. 89 p.
Direction historique: Ibrahima Baba Kaké. Agrégé de l'Université
Direction littéraire : François Poli

Table des matières

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De la mélodie populaire « Alpha Yaya » à l'Hymne national « Liberté »

Alfa Yaya
Alfa Yaya, entre 1896 et 1905, LanDo du Diiwal de Labé, sous le protectorat de la France.
Alfa Yaya
Alfa Yaya, prisonnier de la France au bagne sec de Nouadhibou (ancien Port-Etienne), Mauritanie.
Roi du Labé, dans le Fouta-Djalon du XIXè siècle, ambitieux, dévoré par la soif du pouvoir, Alfa Yaya commença par servir fidèlement les colonisateurs français, avec l'intention de les utiliser pour ses dessins. Ce furent eux, au contraire, qui l'utilisèrent.
Quand il comprit que l'administration coloniale ne tenait pas à faire de lui l'almami tout-puisant qu'il rêvait d'être, Alfa Yaya se retourna contre elle. Elle l'arrêta et le déporta au Dahomey (actuel Bénin). Premier exil, que devait suivre de très près une nouvelle déportation, en Mauritanie cette fois, où « le plus fidèle et le plus dévoué » des chefs du Fouta devait mourir, presque misérablement.
La Guinée indépendante a réhabilité Alfa Yaya , comme tant d'autres rois victimes de la colonisation française. Ailleurs, on le vilipende. Voici — objectivement racontée — la vie mouvementée du personnage le plus controversé de l'histoire précoloniale de la Guinée.